Temps de travail du chauffeur – ce qu’il faut savoir
Points Clés
- La durée de travail hebdomadaire d'un chauffeur ne peut pas excéder 60 heures , mais la moyenne sur une période de référence ne doit pas dépasser 48 heures par semaine.
- Le temps de travail ne se limite pas à la conduite ; il inclut également des activités comme le chargement, le déchargement, l'entretien et les tâches administratives.
- Le temps de conduite quotidien est limité à 9 heures, avec la possibilité de l'étendre à 10 heures deux fois par semaine. Sur une période de deux semaines, un chauffeur ne peut pas conduire plus de 90 heures.
- Le non-respect de ces règles peut entraîner de graves conséquences, telles que des amendes financières significatives pour l'entreprise et le chauffeur, ainsi que des retards dans la chaîne logistique.
Quelle est la durée hebdomadaire de travail d’un chauffeur ? Selon la réglementation en vigueur, la durée de travail d’un chauffeur ne peut excéder 60 heures par semaine, mais cette limite doit être compensée par des périodes de travail réduites lors des semaines suivantes. Toutefois, sur une période de référence, la moyenne ne doit pas dépasser 48 heures par semaine.
Le temps de travail du chauffeur ne se limite pas à la conduite. Il inclut également d’autres activités liées aux spécificités du métier, qu'il est important de prendre en compte, d'autant plus que certaines peuvent ne pas paraître évidentes.
Pourquoi est-ce important ? La réglementation du temps de travail des chauffeurs affecte toute votre chaîne d’approvisionnement. Elle s'applique aux conducteurs de véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) dépasse 3,5 tonnes, et, à partir de 2026, aux véhicules de plus de 2,5 tonnes dans le cadre des livraisons internationales. Le non-respect de ces règles peut entraîner des conséquences sérieuses : amendes financières, retards dans la logistique, etc. Vous voulez en savoir plus ? Lisez la suite : cet article répond aux questions les plus fréquentes !
Quelle est la durée hebdomadaire de travail d’un chauffeur ?
Commençons par un tableau récapitulatif des durées maximales de travail autorisées pour un chauffeur.
Quels sont les plafonds à respecter ?
Type de limite Durée maximale autorisée
Limite hebdomadaire 60 heures
Limite sur la période de référence Moyenne de 48 heures par semaine
En pratique, cela signifie que les chauffeurs peuvent travailler jusqu’à 60 heures par semaine si la situation l’exige, à condition de compenser en travaillant moins durant les semaines suivantes. Il est donc essentiel de prendre cela en compte lors de la planification du temps de travail : si un chauffeur atteint déjà 60 heures par semaine au début de la période de référence, sa disponibilité risque d’être réduite par la suite. Cette gestion est particulièrement cruciale en période de forte activité, comme lors des pics de ventes, lorsque les besoins en livraisons augmentent sensiblement.
Comment le temps de travail du chauffeur est-il calculé ?
Le temps de travail est enregistré à l’aide du tachygraphe – cet appareil est obligatoire pour les chauffeurs de véhicules dont le poids total autorisé en charge (PTAC) dépasse 3,5 tonnes, ainsi que pour les chauffeurs d’autobus.
Important : le temps de travail ne se limite pas uniquement au temps passé « au volant ». Pour le calculer correctement, il convient d’inclure les éléments suivants :
- le temps de conduite,
- le temps consacré au chargement et au déchargement du véhicule, ou à la supervision de ces opérations,
- le temps passé à aider ou surveiller les passagers lors de la montée ou de la descente du véhicule,
- le temps consacré aux tâches liées à l’expédition,
- le temps consacré à l’entretien quotidien des véhicules et de la remorque,
- le temps consacré aux tâches administratives nécessaires,
- le temps consacré au nettoyage du véhicule,
- le temps consacré à toute autre tâche professionnelle nécessaire,
- une pause obligatoire de 15 minutes conformément au Code du travail, dès lors que la journée de travail dépasse 6 heures.

Que cela signifie-t-il en pratique ?
En tenant compte de ces obligations supplémentaires, le nombre réel d’heures passées sur la route est bien inférieur au temps total de travail.
De plus, il existe une limite quotidienne pour le temps de conduite. Elle est de 9 heures par jour, c’est-à-dire entre deux périodes de repos successives. Le législateur prévoit des exceptions à cette limite : deux fois par semaine, le temps de conduite peut être prolongé jusqu’à 10 heures.
En outre, une limite bimensuelle s’applique au temps de conduite : sur une période de deux semaines consécutives, un chauffeur ne peut pas dépasser 90 heures au volant.
Résumé des règles sur le temps de travail et de conduite des chauffeurs
Type de limite Durée maximale autorisée
Temps de travail hebdomadaire 60 heures
Temps de travail moyen sur la période de référence 48 heures par semaine
Temps de conduite quotidien 9 heures (avec possibilité de 10 heures, deux fois par semaine)
Temps de conduite sur deux semaines consécutives 90 heures
Travail de nuit
Des règles supplémentaires s’appliquent aux chauffeurs travaillant de nuit. La période de nuit est définie par l’entreprise, mais elle doit obligatoirement inclure au moins 4 heures comprises entre minuit et 7 heures.
Si un chauffeur travaille de nuit, même pour une seule minute, la limite de travail quotidien est automatiquement réduite à 10 heures, toutes activités confondues.
Le temps de travail ne s’applique pas aux livreurs à vélo ou à moto, mais cela ne concerne pas vos livraisons principales. En commerce transfrontalier, ces règles influent sur la rapidité de livraison vers les entrepôts étrangers. En bref : les limites du temps de travail affectent la rapidité des livraisons, et ne pas adapter les itinéraires aux règles peut entraîner des retards et perturbations dans toute la chaîne logistique.
Temps de travail et repos
Le temps de travail n’a pas seulement un impact sur le nombre d’heures effectuées, mais également sur les périodes de repos auxquelles un chauffeur a droit. Ainsi, après un maximum de six jours de travail consécutifs (calculés en périodes de 24 heures), un repos hebdomadaire devient obligatoire.
Il existe deux types de repos hebdomadaire :
- Repos hebdomadaire régulier : d’une durée minimale de 45 heures,
- Repos hebdomadaire réduit : d’une durée minimale de 24 heures, mais inférieure à 45 heures.
Selon la réglementation, en deux périodes hebdomadaires, le chauffeur doit :
- soit prendre deux repos hebdomadaires réguliers,
- soit un repos régulier et un repos réduit.
Lorsqu’un chauffeur prend un repos hebdomadaire réduit, l’employeur est tenu de compenser le temps manquant. Cela signifie qu’il doit accorder des heures de repos supplémentaires équivalentes à la différence entre la durée d’un repos régulier (45 heures) et la durée du repos effectivement pris.
Exemple :
Un chauffeur bénéficie d’un repos réduit de 31 heures. → L’employeur doit alors compenser la différence :
45 h – 31 h = 14 heures de repos supplémentaire à accorder.
Le Paquet Mobilité prévoit des exceptions permettant de prendre deux repos hebdomadaires réduits consécutifs si :
- Le chauffeur effectue un transport international de marchandises, et les deux repos ont lieu hors du pays de résidence et hors du siège de l’employeur,
- Les deux repos suivants doivent être des repos réguliers,
- La compensation des deux repos réduits doit être cumulée et ajoutée à la première période de repos régulier,
- Le chauffeur doit avoir la possibilité de rentrer dans son pays de résidence ou au siège de l’entreprise pour y prendre ce premier repos régulier.
Conclusion
Le temps de travail, qu'il soit quotidien, hebdomadaire, bimensuel ou mensuel, est strictement encadré par la réglementation, et les règles applicables peuvent rapidement devenir complexes. Il est donc essentiel de bien maîtriser la réglementation sur le temps de travail et de conduite pour éviter toute infraction. Les sanctions financières peuvent être significatives : Les amendes, notamment pour dépassement du temps de conduite maximal, commencent à 100 PLN, mais aucun plafond réel n’est fixé. Par exemple, chaque 30 minutes entamées au-delà d’1,5 heure de dépassement entraîne une amende supplémentaire de 350 PLN pour l’entreprise.
Le chauffeur lui-même peut également être sanctionné, même pour des infractions mineures. Il est donc essentiel de former et d'informer toutes les personnes au sein de l'entreprise.
Questions Fréquemment Posées
Quelle est la différence entre le temps de travail et le temps de conduite ?
Le temps de travail englobe toutes les activités professionnelles du chauffeur, et pas seulement la conduite. Il inclut le temps passé au volant, mais aussi le chargement et le déchargement, la supervision, l'entretien du véhicule, les formalités administratives, et même une pause obligatoire de 15 minutes si la journée dépasse 6 heures. Le temps de conduite, quant à lui, est spécifiquement le temps passé "au volant" et est soumis à ses propres limites : 9 heures par jour (extensible à 10 heures deux fois par semaine) et 90 heures sur deux semaines consécutives.
Quelles sont les règles concernant le repos hebdomadaire ?
Après un maximum de six jours de travail consécutifs, un chauffeur doit obligatoirement prendre un repos hebdomadaire. Il existe deux types de repos : le repos régulier (minimum 45 heures) et le repos réduit (minimum 24 heures). Sur une période de deux semaines, un chauffeur doit prendre soit deux repos réguliers, soit un repos régulier et un repos réduit. Si un repos réduit est pris, l'employeur doit compenser les heures manquantes en les ajoutant à une période de repos ultérieure.
Quelles sont les règles spécifiques pour le travail de nuit ?
Si un chauffeur travaille pendant la période de nuit (qui doit inclure au moins 4 heures entre minuit et 7 heures), son temps de travail quotidien total, toutes activités confondues, est automatiquement limité à 10 heures. Cette règle s'applique même si le chauffeur ne travaille qu'une seule minute pendant la période de nuit définie par l'entreprise.
Élargissez vos horizons
Landmark Global est le partenaire logistique international de confiance qui booste la croissance de votre e-commerce. Nous livrons plus de 220 destinations à travers le monde. Nos services comprennent la livraison de colis et de courrier internationaux, des solutions de dédouanement et la gestion de vos retours. Notre métier, c'est de tenir vos promesses en tout temps et quel que soit l'endroit.
Plus d'actualités

La période de la rentrée scolaire dans l'e-commerce
La rentrée scolaire est une période cruciale pour de nombreuses entreprises de e-commerce. Alors que les parents achètent les fournitures scolaires essentielles en ligne pour la commodité qu’offre le shopping numérique, non seulement vous pouvez observer des pics de demande, mais vous devez également convaincre activement les parents de choisir votre boutique.

Numéro EORI. Qu'est-ce que c'est ?
Qu'est-ce qu'un numéro EORI ? C'est l'abréviation de "Economic Operators Registration and Identification Number" (numéro d'enregistrement et d'identification des opérateurs économiques). Il est obligatoire pour le dédouanement lors de l'importation ou de l'exportation de marchandises en provenance ou à destination de pays extérieurs à l'UE, ainsi que pour le commerce à l'intérieur de l'Union. Le système de numérotation a été mis au point pour réduire la bureaucratie. Grâce à lui, il est possible d'effectuer de nombreuses activités douanières de manière numérique. Souhaitez-vous en savoir plus ? Dans ce cas, poursuivez votre lecture.

Expédier des marchandises vers la France en tant qu'entreprise. Que faut-il savoir ?
Combien coûtent les frais de port pour la France ? Les frais dépendent du volume de vos colis, de leurs dimensions et de leur poids, ainsi que des entreprises avec lesquelles vous travaillez (y compris les transporteurs du dernier kilomètre) et des points d'enlèvement exacts. Quelles sont les difficultés liées à l'expédition vers la France ? Vous devez respecter des lois strictes en matière d'emballage et fournir des services de livraison fiables. Pour en savoir plus sur le marché français, consultez cet article !